du jeudi 07 au vendredi 08 mars 2019

Danse

Rosas danst Rosas

Anne Teresa De Keersmaeker

Rosas

© Jean-Luc Tanghe
© Anne Van Aerschot
© Anne Van Aerschot
© Anne Van Aerschot

Présentation

En 1983, Anne Teresa De Keersmaeker s’imposait sur la scène internationale avec Rosas danst Rosas. Devenue depuis une véritable référence dans l’histoire de la danse postmoderne. La chorégraphe reprend aujourd’hui sa création avec une nouvelle distribution de jeunes danseuses sidérantes, débordantes d’énergie, de fragilité, de sensualité ! En jupes courtes et chemises blanches, ce quatuor virevolte, chavire, roule et traverse l’espace jusqu’à l’épuisement. Un hymne à la féminité, sans un seul instant de relâche, dans lequel le spectateur est emporté. Dominée par la répétition, alternant mouvements abstraits et concrets, cette pièce marque la genèse de l’écriture d’Anne Teresa De Keersmaeker. Rehaussées par la partition en cinq mouvements de Thierry De Mey et de Peter Vermeersch, la danse de ces quatre jeunes femmes sublime les petits gestes du quotidien, pour nous offrir le chef d’œuvre d’une des chorégraphes les plus importantes du XXe siècle.

Note d'intention :

« Inspiré en partie par le vocabulaire de Fase, Rosas danst Rosas s’en distingue par l’introduction de mouvements triviaux issus de la vie quotidienne : s’allonger, s’asseoir, courir, tourner… La structure dramaturgique, de manière comparable, s’appuie sur les rituels de la journée : « dormir » (dans le premier mouvement) ou « travailler » (dans le deuxième). On pourrait citer bien d’autres exemples de petits gestes intégrés au lexique du spectacle, comme s’accouder, s’affaisser sur une chaise, croiser les jambes… — autant de mouvements que le spectateur identifie immédiatement mais que l’étrange séquençage auxquels ils sont soumis arrache à leur quotidienneté. Rosas danst Rosas déploie en outre un vocabulaire délibérément prélevé sur le versant féminin, pour son adéquation au corps des femmes. [...] »

Floor Keersmaekers, juin 2017


BIOGRAPHIE :

En 1980, après des études de danse à l'école Mudra de Bruxelles, puis à la Tisch School of the Arts de New York, Anne Teresa De Keersmaeker, née en 1960 à Malines en Belgique, marque les esprits avec sa première composition chorégraphique Fase, Four Movements to the Music of Steve Reich. En 1983, elle établit à Bruxelles sa compagnie de danse Rosas dont l’œuvre fondatrice Rosas danst Rosas, fusionne gestes quotidiens et mouvement formel abstrait, révèle une signature chorégraphique innovante.

En 1992, Rosas est choisie comme compagnie résidente au Théâtre de la Monnaie de Bruxelles par son nouveau directeur Bernard Foccroulle. En découle une collaboration artistique mais aussi intellectuelle et pédagogique : en 1995, Anne Teresa de Keersmaeker y fonde une école de danse contemporaine, P.A.R.T.S, qui s’est imposée comme le principal centre européen de formation de chorégraphes et de danseurs parmi les plus avant-gardistes du monde de la danse.

Jusqu’en 2007, Anne Teresa de Keersmaeker développe à La Monnaie un vaste corpus de spectacles qui confrontent la danse avec des partitions musicales de toutes les époques. Des œuvres comme Drumming (1998) et Rain (2001), aux vastes structures géométriques et aux motifs obsédants auxquels participe l'ensemble de musique contemporaine Ictus, deviennent emblématiques de l’identité de Rosas. Elle créé de vastes pièces d’ensemble (Toccata en 1993 sur la musique de J.S. Bach ; Verklärte Nacht en 1995 sur la musique de Schönberg), s’aventure vers le théâtre et le texte (I said I en 1999, In real time en 2000) et intensifie le rôle de l'improvisation dans ses créations en travaillant à partir de musique indienne ou de jazz – (But If a Look Should) April Me (2002) ; Bitches Brew / Tacoma Narrows (2003). Anne Teresa de Keersmaeker dirige également plusieurs opéras à La Monnaie : elle signe notamment en 2004 la mise en scène de Hanjo de Toshio Hosokawa.

En 2008, la création de The Song, plus bâtie autour du silence et de l'espace scénique qu’autour de la musique, marque un certain virage dans son travail. Le diptyque En atendant et Cesena —œuvres présentées dans le cloître des Célestins lors des éditions 2010 et 2011 du Festival d'Avignon— joue quant à lui avec la lumière et le temps. En 2013, elle revient à la musique de J.S. Bach dans Partita 2 (duo dansé avec Boris Charmatz) et explore aussi la musique du XXe siècle avec Vortex Temporum sur l’œuvre du même nom écrite en 1996 par Gérard Grisey puis Golden Hours (As you like it) en 2015 sur l’album de Brian Eno Another Green World (1975). La chorégraphe poursuit également sa recherche du lien entre texte et mouvement dans Die Weise von Liebe und Tod des Cornets Christoph Rilke (2015), création basée sur le texte éponyme de Rainer Maria Rilke. Au début 2017, l’Opéra de Paris invite la chorégraphe à mettre en scène Così fan tutte de Wolfgang Amadeus Mozart. En août de la même année elle crée Mitten wir im Leben sind/Bach6Cellosuiten avec le violoncelliste Jean-Guihen Queyras.

En 2011, une œuvre d'Anne Teresa De Keersmaeker est dansée pour la première fois par une autre compagnie que la sienne avec l'entrée au répertoire du Ballet de l'Opéra de Paris de Rain, suivent en 2015 Quatuor n°4, Die Grosse Fugue et Verklärte Nacht pour un programme Bartók/Beethoven/Schönberg. La chorégraphe renouvelle sa collaboration avec l’Opéra de Paris lors de la saison 2016/2017 en tant que metteur en scène dans une nouvelle production de Così fan tutte.

 

Voir, écouter et lire

Teaser Rosas danst rosas

Extrait du film Rosas danst Rosas

8:23

France Culture

Retour sur l'oeuvre d'Anne Teresa de Keersmaeker - La Grande table (2ème partie) par Caroline Broué 
22/06/2012

17 janvier 2018

Kulturiste

Entre puissance et douce fragilité -fragile douceur?-, les œuvres d’Anne Theresa de Keersmaeker sont de celles qui ne laisse pas indifférent.

23 juin 2017

Le Soir

Une manière unique de marier exigence physique, rigueur mathématique des déplacements et transposition sur scène de gestes du quotidien dont elle parvient à faire surgir l'émotion, la complicité la simplicité par le biais d'interprètes constamment justes et vraies.

Jean-Marie Wynants

24 octobre 2009

Le Monde

Avec Rosas Danst Rosas, la chorégraphe avait gagné ses galons à l’international. Il a conservé son allure folle sans prendre une ride.

24 octobre 2010

Les Trois Coups

Rosas danst rosas est une œuvre de jeunesse… Mais quel chef-d’œuvre !

1er janvier 2017

L'Est Républicain

La chorégraphie incontournable du XXe siècle. [...] Un spectacle à couper le souffle.

13 novembre 2017

Ma Culture

Véritable monument de la danse flamande.

Télérama

Rosas danst Rosas, fait partie des petits miracles qu'on apprécie.

Séances et tarifs

Autour du spectacle

Jeudi 7 mars 2019

Danse

Rencontre à l'issue de la représentation (à confirmer)

Générique

Chorégraphie : Anne Teresa De Keersmaeker • Dansé par en alternance : Laura Bachman, Léa Dubois, Anika Edström Kawaji, Yuika Hashimoto, Laura Maria Poletti, Soa Ratsifandrihana • Créé avec (1983) : Anne Teresa De Keersmaeker, Adriana Borriello, Michèle Anne De Mey, Fumiyo Ikeda • Musique : Thierry De Mey, Peter Vermeersch • Musiciens (enregistrement) : Thierry De Mey (percussions et piano) , Walter Hus (piano), Eric Sleichim (saxophone), Peter Vermeersch (clarinette) • Lumières : Remon Fromont • Costumes : Rosas • Direction des répétitions : Fumiyo Ikeda, Sue Yeon Youn • Coordination artistique et planning : Anne Van Aerschot • Directeur technique : Joris Erven • Chef costumière : Heide Vanderieck • Techniciens : Max Adams, Joris De Bolle, Quinten Maes, Michael Smets


production 1983 : Rosas & Kaaitheater • coproduction :  De Munt / La Monnaie (Bruxelles), Sadler’s Wells (Londres), Les Théâtres de la Ville de Luxembourg • Rosas est soutenu par la Communauté Flamande • première mondiale : 06 mai 1983, Kaaitheaterfestival au Théâtre de la Balsamine (Bruxelles)

 

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